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Chapitre 1 : Découvertes inattendues

Cela aurait pu être un jour de collège tout a fait normal si il n’y avait pas eu cet incendie bizarre qui a changé ma vie. Seule, coincée au fond de la classe au milieu des flammes… J’avais chaud, des perles de sueur coulaient sur mon front… Ce qui s’est passé après, je ne m’en souviens plus.
Mais, lorsque je me suis réveillée, j’étais dans un lit aux draps blancs. Un lit d’hôpital. Un homme assez jeune, un médecin sûrement, accouru et me demanda si j’allais bien, si j’avais besoin de quelque chose. J’avais la gorge sèche et je lui demandai de l’eau. Il partit et revint peu de temps après un verre à la main. Puis il fit son diagnostic et m’expliqua ce qui c’était passé. Un pompier m’avait sauvée lorsque j’étais évanouie et m’emmena à l’hôpital. J’étais la seule personne du collège ayant des brûlures, et encore elles étaient légères ; Tout le monde s’en était bien sorti. Sauf moi. Quelque chose me piquait dans le cou, derrière mon oreille gauche. Le médecin prit alors un air bizarre. J’ai compris que quelque chose n’allait pas. Il me demanda si j’avais un tatouage. Je lui dit que non. Il m’apporta alors un miroir et là, je vis quelque chose a quoi je ne m’attendais vraiment pas : une marque, une sorte d’aile dans un cercle, gravée dans ma peau, comme un marquage de feu. Voyant mon expression étonnée et ma mine pâle, il me demanda si j’étais en état de pouvoir garder un énorme secret qui me suivrait tout au long de ma vie. Bien sur, je lui ai dit que oui. Il me dit alors qu’il avait déjà vu ce signe, celui gravé dans mon cou, et qu’il avait traité un cas identique au mien. J’avais quelque chose de spécial en moi. Depuis ma naissance. Mais ce « quelque chose » ne s’affirmait que maintenant, car j’allais en avoir besoin. Plus tôt que je ne le pensais. Je lui demandais de quoi il s’agissait. Il hésita avant de me répondre que j’allais le découvrir par moi même. Une aile dans un cercle de feu, qu’est-ce que cela pouvait représenter ? Je ne le savais pas. Mais il me suffirait d’attendre pour avoir une réponse à ma question.
Mes journées à l’hôpital étaient longues, tout comme la cicatrisation de mes brûlures. Heureusement, mes amis passaient me voir tous les mercredis et tous les week-end. Et à chaque fois, ils me racontaient quelque chose d’anormal qui se passait au collège : Surcharges électriques, éboulements, inondations, tempêtes, tremblements de terre, orages énormes et d’autres choses inexplicables : de petites créatures étranges sorties de nulle part commençaient à peupler le collège. J’aurais voulu voir ça par moi même, mais les médecins m’interdisaient de sortir de ce maudit hôpital tant que mes brûlures ne seraient pas entièrement soignées. Plus le temps passait et plus les catastrophes s’amplifiaient. Certains amis, six au total, ne venaient plus me voir. Je me demandais pourquoi. Je me demandais aussi se qui se passait au collège pendant que j’étais à l’hôpital. Je me posais tellement de questions… J’avais hâte de sortir pour pouvoir y répondre.
Lorsque enfin je sortis de l’hôpital, je découvris avec horreur ce qui se passait au collège, tout ce que mes amis m’avaient raconté. Le ciel était chargé de nuages noirs, la température était très basse pour un mois de mai, les pompiers étaient présents partout, mais ils ne pouvaient rien faire ; Les éléments se déchaînaient, les drôles de créatures dont m’avaient parlé mes amis étaient bien là, et beaucoup plus terrifiantes que je ne le pensais. Elles avaient sûrement subi une sorte d’évolution. Elles ressemblaient à des ombres noires avec des yeux comme des braises et une grande gueule toujours ouverte et pourvue de longues dents tranchantes. Les élèves étaient tous absents, bien sûr, les cours étant suspendus en attendant que toutes ces « illusions » disparaissent. De retour chez moi, j’appelais mes amis pour avoir de leur nouvelles, en particulier mes six meilleurs amis qui ne me rendaient plus visite à l’hôpital. Je comprends maintenant pourquoi il ne passaient plus me voir: ils étaient tous victimes des catastrophes du collège !
Je m’empressais alors d’aller les retrouver. Arrivée dans la chambre d’hôpital de Liloo, ma meilleure amie, je la pris dans mes bras, et remarquais qu’elle aussi avait un marquage au cou. Mais pas un marquage de feu comme moi ; Une marquage difficile a définir. Comme si il avait été fait par une tornade. Synonyme d’air, sûrement. Elle aussi remarqua mon tatouage. Elle me dit qu’elle avait été blessée à cause des tempêtes, mais rien de grave.
Je commençait a comprendre. J’ai eu un marquage de feu au cours d’un incendie. Liloo avait eu son marquage de l’air pendant une tempête. Nous avions un rapport avec ces catastrophes qui étaient survenues au collège.
J’allais dans les chambres de mes cinq autres amis. Ils avaient tous un tatouage : marquages de terre, d’eau, d’électricité, une marque comme de la pierre, et une autre, la plus étrange, presque invisible, d’une couleur bleutée. Nous étions tous dotés de pouvoirs, apparemment. Et nous avions tous le devoir de stopper ces catastrophes qui dévastaient le collège. Je rendais visite tous les jours à mes amis à l’hôpital, jusqu'à ce qu’ils puissent en sortir. Ce que je pensais sur les pouvoirs se prouva ce jour là : Liloo, Micky, Aléanor, Tay, Kill, Fly et moi nous retrouvions au square de ma rue. Il était toujours désert, il fallait en profiter. Nous nous sommes entraînés avec nos pouvoirs, essayant de les contrôler. Liloo possédait bien le pouvoir de l’air, Micky celui de la terre, Al le pouvoir de l’eau, Tay contrôlait l’électricité, Kill avait une force énorme, Fly arrivait à faire léviter les objets, et moi, je détenais le pouvoir du feu. A nous sept, nous incarnions les principaux pouvoirs élémentaires. Puis nous étions rentrés chez nous. Ces pouvoirs devaient rester secrets, pour le moment, puisqu’on en avait pas encore besoin.
Le lendemain , nous nous sommes rendus au collège pour en finir avec les catastrophes. Chacun à un coin du collège, pour se battre contre une catastrophe naturelle… Difficile de s’imaginer la scène. Et pourtant, malgré notre jeune âge, nous avions réussi. Réussi à vaincre des catastrophes naturelles, en absorbant leur énergie. Nous avions également éliminé les créatures dignes des enfers. Après ce jour qui restera gravé dans ma mémoire, les cours recommencèrent, et ils n’étaient plus perturbés par je ne sais quelles choses inexplicables.
Pendant le cours de français de ce lundi, j’avais l’impression que ma tête allait exploser. C’est comme si quelqu’un essayait d’y entrer… Je demandai donc à aller à l’infirmerie du collège. Mais dans les escaliers, mes jambes se mirent à trembler, elles ne pouvaient plus me porter. Puis je suis tombée et j’ai fermé les yeux. Je ne voyait plus rien, mais j’entendais quelque chose. Des voix. Des voix que je ne connaissais pas. Elles étaient faibles, douces, calmes, apaisantes, comme des murmures… Je ne comprenais que quelques mots, comme des flashs. Des mots étranges… « Monstres, collège, pouvoirs, peur, gardiens, énergie, amitié, aide, conseils, sagesse », mais le mot le plus bizarre était « Iseria ». C’était la première fois que j’entendais ce mot. Puis, plus rien.
Lorsque je m’étais réveillée, j’étais dans l’infirmerie. J’avais pris un cachet contre le mal de tête et j’étais retournée en classe, après avoir menti à l’interrogatoire de l’infirmière ; Il ne fallait pas éveiller l’attention qui aurait pu mettre en danger notre secret. Quand j’ai raconté ce qui m’étais arrivé à mes amis à la récréation, ils ont eu du mal à me croire mais ont fini par dire qu’il fallait découvrir ce qu’était Iseria. C’est dans mon sommeil pendant la nuit qui suivit que j’eu la réponse. J’ai réentendu les voix. Elles avaient toujours la même manière de parler : des mots isolés… « Portes, jardin, maison, collège, Iseria, aide, combats, monstres ». Je m’étais réveillée, dérangée par les voix. J’essayais de reconstituer des phrases à partir de ces mots. La première qui me vint a l’esprit fût « Utiliser les portes du jardin de la maison près du collège pour voir Iseria qui me donnera son aide dans nos combats contre les monstres ». Mais je sentais que ce n’était pas la bonne. Ca ne collait pas. Je m’étais rendormie et les voix sont revenues. Cette fois, elles ont dit une phrase entière, complète et très précise : « Les portes situées dans le jardin, la maison et le collège te mèneront à Iseria pour trouver de l’aide dans tes combats contre les monstres ». Alors, Iseria devait sûrement être un lieu. Et je sentais que ce lieu allait être important dans ma seconde vie, ma vie magique. Et il allait m’aider à garder ma seconde identité secrète. J’ai alors décidé d’en parler à mes amis et de nous donner rendez-vous au collège pendant la nuit pour trouver cette fameuse porte…
La nuit tombée, nous nous sommes donc retrouvés pour partir en quête de la porte. C’est Liloo qui l’a découverte. Elle était comme un trou noir derrière un buisson. Liloo, Micky, Al et Fly me regardaient avec des yeux curieux qui en disaient long sur leur envie de sauter dans ce trou.

Chapitre 2 : Un nouveau monde

Nous avons donc fait ce grand saut et nous nous sommes retrouvés dans une forêt verdoyante, près d’un torrent. La pleine lune éclairait ce paysage de conte de fée. Le lieu était désert. Nous étions passés par un petit pont qui traversait la rivière et nous avons marché jusqu'à arriver devant une cascade. Tout à coup, un bruit se fit entendre derrière nous. Une lumière étrange apparu de derrière un taillis. Une licorne blanche à la crinière argentée sorti du taillis, sous nos yeux ébahis. Après nous avoir vu, elle s’enfuit au galop sous le clair de lune. Ce lieu était vraiment magique, étrange mais magnifique et étonnant… Aléanor écarta les eaux de la cascade grâce à son pouvoir de l’eau et nous sommes passés dans la grotte derrière la chute. Elle formait un long tunnel sombre et humide. Mais lorsque nous en sommes ressortis, le soleil se levait, éclairant de sa lumière dorée un magnifique village au loin ; Il resplendissait de mille couleurs et brillait comme un diamant. Nous nous sommes donc dirigés vers ce village éblouissant. A l’entrée, une créature bizarre avança vers nous en nous disant qu’il nous attendait. Il disait s’appeler Kimbler et était là pour nous guider dans sa ville, Iseria. Nous l’avions donc suivi. Il nous présentait le village, au fur et a mesure que nous avancions. Il avait un drôle d’accent, celui de son… Monde ; Sûrement. Le village était encore plus beau à l’intérieur qu’à l’extérieur. Il ressemblait à un village du Moyen-Age, mais beaucoup plus coloré et spécial. Les rues étaient étroites et pavées de galets gris. Les habitants étaient bizarres : leur peau bleue luisait sous le soleil matinal de cet autre monde. Eux aussi devaient nous trouver étranges : Ils nous regardaient comme on observe les bêtes au zoo… Kimbler disait nous mener au palace d’Iseria. Le souverain et les sages nous y attendaient. Une fois arrivés devant un chemin pavés de gros galets, Kimbler nous dit qu’il ne pouvait pas plus avancer et que nous devions continuer notre route seuls. Nous décidions donc de faire confiance à cet être qui était encore un inconnu pour nous. Nous avancions donc sur ce chemin tortueux et nous nous sommes retrouvés quelques minutes plus tard au milieu d’une magnifique cour aux cerisier en fleur bien taillés, aux haies basses qui en bordaient les côtés… Elle était surmontée par un énorme palais qui semblait taillé dans la glace et le cristal. Il scintillait comme une énorme pierre précieuse et illuminait les alentours. Des petits animaux couraient et jouaient devant nous ; Mais en nous voyant, ils s’enfuirent se cacher dans les buissons et piétinèrent les parterres de tulipes multicolores. Aucun de nous ne semblait vraiment tenté d’entrer dans ce château colossal en premier. Finalement, Kill se dévoua et avança vers ce bâtiment monstrueux suivi de tous les autres. En fait, rien d’incroyable ne nous attendait. Le hall était vide, le silence pesait, les murs et le sol blancs faisaient ressortir cette impression de vide et de solitude que nous avions. Tout à coup, au tournant d’un couloir, un sage s’avança vers nous et nous fit entrer dans une pièce profonde et très lumineuse, où siégeaient trois trônes d’une hauteur étonnante. Nous étant approchés des trônes, trois mages apparurent. Ils avaient des figures très sérieuses, presque effrayantes. Leur peau blême faisait ressortir leurs grands yeux bleus-gris. Leurs visages ne présentaient aucun sentiment, aucune sensation. Cette impression était renforcée par le fait qu’il baissaient les yeux, comme si ils étaient hypnotisés. En levant les yeux sur nous, un grand sourire accueillant se dessina sur leurs visages. Leurs yeux se remplirent d’étoiles. Le souverain principal se leva et, en s’approchant de nous, marmonnait des phrases que nous ne comprenions pas, un grand sourire aux lèvres. « On a enfin trouvé des gardiens », « Le monde a encore une chance », « Nous allons pouvoir vivre en paix »… Nos regards interrogateurs demandaient aux sages pourquoi on nous avait emmenés dans ce lieu impressionnant.
Ils nous répondirent que nous étions leurs sauveurs, les sauveurs de leur monde mais aussi de notre propre monde. Le mage principal arrivé juste devant nous, il nous demanda si nous étions prêts. Mais prêts à quoi? A utiliser nos pouvoirs pour la bonne cause, nous dirent les sages.
Le « Grand Mage », sage principal, me donna un petit médaillon lumineux retenu par des tiges argentées. Le médaillon étant relié a une chaîne, je l’accrochai à mon cou. Nous nous demandions à quoi pourrait nous servir cet objet… Le Grand Mage nous donna une mission qu’il dit simple pour le moment : protéger le collège des intrusions ennemies, mais sans que les élèves, professeurs et surveillants ne nous voient utiliser nos pouvoirs… Cela ne serait pas une mince affaire. Nous étions donc retournés dans notre monde. Je regardai ma montre ; Elle indiquait 6h00. 6h00 du matin. Oups… Nos parents allaient bientôt se réveiller pour aller travailler ! Liloo habitait près de chez moi, et elle était venue en scooter. Elle me ramena donc chez moi puis fila chez elle pour se recoucher. Les autres, Micky, Aléanor, Tay, Fly, et Kill retournèrent aussi chez eux. Personne ne devait découvrir ce qui s’était passé cette nuit.
Soudain, j’entendis un grand bruit très désagréable. Je regardai mon réveil : 7h00. Misère. Après cette nuit mouvementée et surtout cette nuit blanche, nous devions aller au collège, comme tous les autres élèves, les élèves normaux. Je me préparai donc pour partir et une fois au collège, je retrouvai tous mes amis. Bizarrement, les cours se déroulèrent sans aucun problème. Jusqu'à la récréation du midi ou une chose inhabituelle se passa : à mes pieds, une petite créature bleue aux yeux rouges me rognait les chevilles. Une petit claquement de doigts la fit s’embraser discrètement. Evidemment, personne n’avait rien remarqué. Tous les monstres avaient jusque là étés éliminés de la même manière. Sauf un jour où le sol du terrain de football de la cour se mit à trembler, puis une sorte de ver géant sorti de terre. Le monstre n’ayant pu passer inaperçu, nos pouvoirs ne pourraient pas non plus. Nous nous préparions donc à sortir le grand jeu, utilisant nos pouvoirs au maximum pour éliminer cette énorme bête. La chose était d’une couleur bleu-gris, avec plusieurs rangées de dents énormes, et de grosses canines qui ressortaient comme celles des sangliers. Il avait aussi des cornes immenses au dessus de sa tête qui lui donnaient un air encore plus imposant. Mais le pire dans tout ça, c’était ces gros yeux globuleux remplis de lave. Son corps aussi en était parsemé. Comme pour annoncer le départ du combat, il ouvrit grand sa gueule nauséabonde pour émettre un cri strident qui nous perça les oreilles. Les élèves étaient effrayés. Ils couraient tous dans la direction opposée au monstre en criant. Certains même s’enfuyaient du collège. Si ils auraient pu le faire tous, cela nous aurait arrangé. Mais ce n’était pas le cas. Nous devions donc finalement dévoiler nos pouvoirs au reste du collège, voire au reste du monde, car l’information allait forcément se diffuser. Mes amis et moi étions tous aligné, face au monstre de lave. Moi avec mon pouvoir du feu, Liloo et son pouvoir de l’air, Micky avec le pouvoir de la terre, Aléanor possédant l’eau, Tay l’électricité, Kill et sa force incroyable et Fly qui faisait léviter les objets. Tous prêts a réagir à la moindre attaque du monstre.
Nous nous tenions immobiles jusqu’au moment où le monstre nous cracha une boule de lave à la figure. J’intervins pour stopper la boule avec mon pouvoir. Mon rôle dans le combat à été a partir de ce moment de défendre les autres des crachats de lave du monstre, tout comme Aléanor avec son pouvoir de l’eau qui pouvait en partie éteindre la lave. Tous les autres attaquaient. Liloo envoyait des mini-tornades dans la tête de la créature, Micky lui enracinait le corps, Tay l’électrocutait, Kill le frappait. C’est à ce moment que je remarquais que Fly avait disparu. Je le cherchais partout tout en continuant de protéger les autres des attaques du ver. Mais en vain; il avait bien disparu. Je me retournais donc en direction du monstre pour continuer ma tâche de défendre les autres, quand tout à coup je vis du coin de l’œil Fly arriver un grand sourire aux lèvres. Nous n’avions pas le temps de discuter de ce qui lui était arrivé, mais même sans en parler, nous allions bientôt le découvrir. Fly avait un nouveau pouvoir, en plus de son ancien. Il pouvait maintenant créer des champs magnétiques pouvant nous protéger. C’est ce qu ‘il fit dès son retour parmi nous. Ces champs magnétiques servaient également de miroir et renvoyaient les crachats de lave du monstre vers lui-même, en l’affaiblissant au passage. A force de nos attaques peu puissantes mais nombreuses, le monstre s’écroula par terre et disparu. On l’avait enfin vaincu, mais au prix de dévoiler nos pouvoirs au reste du collège. Maintenant qu’ils connaissaient notre seconde vie, le regard des autres nous effrayait. On ne savait plus quoi penser. Nous décidions donc de retourner à Iseria pour demander conseil aux sages. Mais sauter dans la porte reliant nos deux mondes en plein jour et entourés de tous les élèves du collège était risqué. Nous n’avons donc pas eu le choix et sommes retournés en classe comme à notre habitude à la sonnerie. Bizarrement, personne ne nous a fait de remarques par rapport à ce qui s’est passé durant la récréation. Peut-être étaient-ils encore… sous le choc à cause du monstre. Le cours se déroula parfaitement mis à par le test surprise sur les fonctions et racines carrées et le fait que je n’avais pas révisé. Mauvaise note en perspective. Les problèmes s’accumulaient que se soit dans ma vie normale ou bien ma vie magique. A la récréation suivante, je rassemblais les autres pour le donner rendez vous dans la nuit devant « la porte ». Nous nous comprenions, il s’agissait de la porte qui menait à Iseria. Le rendez-vous était à minuit pile. La sonnerie retentit puis la journée se termina. A 23h30, j’étais dans mon lit, habillée. J’attendais Liloo. Mais je n’eus pas a patienter bien longtemps. A 23h40, j’entendais un choc dans mon volet. Je l’ouvris et Liloo apparu à ma fenêtre. Je sorti donc dans le jardin en prenant bien soin de fermer ma fenêtre derrière moi. Je montais ensuite sur le scooter de mon amie derrière elle, puis elle alla en direction du collège. A minuit pile, nous étions là-bas. Tous les autres y étaient aussi. Nous sautions donc dans la porte sans plus attendre, en quêtes de réponses et de conseils. Cette fois, nous n’étions pas arrivés dans la forêt où nous étions tombés à notre dernier voyage. Nous nous trouvions juste devant la palais d’Iseria. Nous avancions dans l’énorme bâtiment qu’était le palais. L’aube se levait à peine sur Iseria et déjà les premiers rayons du soleil traversaient les murs de l’édifice et en éclairaient l’intérieur.
Arrivés dans la grande salle principale, les trois sages primaires nous attendaient. Ils étaient en cercle et discutaient. En entendant le bruit de nos pas, ils se retournèrent dans notre direction. Nous nous étions approchés d’eux pour leur demander des explications. Je leur demandai donc ce qu’était le médaillon qu’ils m’avaient donné, pourquoi un monstre aussi imposant avait débarqué au collège, pourquoi Fly avait eu un nouveau pouvoir, pourquoi pas les autres, pourquoi personne ne nous a fait de remarques sur nos pouvoirs, pourquoi le monstre n’avait pas été le sujet principal des conversations après qu’on l’ai battu… Tellement de questions qui n’avaient toujours pas trouvé de réponses. Le premier sage nous dit qu’on saurait bientôt répondre à tout ça par nous-mêmes. Mais les deux autres sages lui dirent qu’il fallait mieux répondre à tout ça maintenant. Le médaillon, une petite boule lumineuse entourée d’une magnifique métal brillant argenté était en réalité une petite boule d’énergie magique à l’état pur, et que cet objet magique méritait le plus grand soin, car il était doté d’une âme et ressentait les sentiments des gens. Le premier sage me conseilla de ne jamais enlever ce médaillon par prudence, et de le protéger comme mon bien le plus précieux. Pour le question du monstre, ils ne pouvaient y répondre, car ce n’était pas eux qui les contrôlaient. Pour la troisième question, si Fly avait eu ce nouveau pouvoir, c’était pour se défendre et nous protéger. Et pourquoi pas nous, parce que nos pouvoirs élémentaires pouvaient autant servir à la défense qu’à l’attaque. On ne se demande pas comment se défendre lorsqu’on possède le pouvoir du feu ou qu’on a une force incroyable. Mes deux dernières questions étaient hors de portée des sages, et eux-mêmes n’ont pu y répondre.
Après avoir eu des réponses à seulement la moitié de nos questions, nous nous préparions à rentrer sur Terre lorsque le sage primaire nous rappela pour nous donner une consigne : nous devions aller à Tinalée pour trouver Kawii et la ramener à Iseria. Nous nous rendions donc immédiatement à Tinalée, en empruntant une des portes galactiques du palais d’Iseria.